Candidature Pairie

Citation :: Sire mon Roy,
Honorables Pairs de France,

Humblement, je vous adresse cette missive afin de vous présenter ma candidature pour intégrer la Haute Institution de la Chambre des Pairs de France.

Certains d’entres vous me connaissent déjà, et pour ceux dont ce n’est pas le cas, voici une présentation. Je me nomme Charles de Bourbon, Comte de Joyeuse, né le 30 décembre 1425 en la ville de Calais en Comté d’Artois, fils de Louis et de Marguerite de Bourbon, tous deux décédés. Je suis désormais le Chef de cette famille qui compte une dizaine de personnes, dont Mathieu de Bourbon mon frère, Ambassadeur du Languedoc en Dauphiné et Jean de Bourbon mon oncle, Maire d’Uzès.

J’ai commencé ma carrière dans l’armée du Comté d’Artois, plus précisément en qualité de Cadet à Calais, corps de la Marine, où à force de ténacité j’ai acquis le grade de Maitre-Principal et le Commandement en Second du Navire le « Zerrickee ». Pendant cette même période je fus Adjoint au Maire de Calais, chargé du recensement et des Relations avec les Artisans. J’ai postulé également pour servir le corps diplomatique, nommé Ambassadeur en Franche-Comté, mandat pendant lequel un traité d’amitié est signé, entre les deux Provinces.

Novembre 1453, j’ai été élu Conseiller Comtal d’Artois. Le Comte Pluchon m’a remis la charge de Capitaine d’Artois. Pendant cette même période, je postule à la Hérauderie de France, et je me vois confier la Province d’Artois.
En décembre 1453, mon cousin Henael de Bourbon, alors Archevêque d’Artois tente d’apaiser les tensions dans le conflit Artois/Champagne, je le soutiens avec vigueur, et lui prête main forte. Force est de constaté que notre démarche fut mal perçue au sein de la communauté Calaisienne, nous targuant du mot de traitre, allant jusqu’à recevoir des menaces de mort.

Ceci étant, un Conseil de Famille se tient, et nous prenons la décision de partir de ce Comté, et nous prenons tous la direction du Languedoc, en la bonne ville de Narbonne, où tout d’abord je pris du repos et travailla uniquement pour la Hérauderie.
Repos de courte durée, puisque l’Institution Comtal traverse une crise de Régime suite à la Fronde, ainsi que les prémices de plusieurs crises économiques. Ce faisant je reprends la bannière de la politique, toujours fidèle à Sa Majesté. Fin février 1453, je suis élu Conseiller Comtal du Languedoc. Après plusieurs heures de négociations, le Conseil me confie la charge de Comte, afin de diriger le Languedoc.
J’ai dû faire face à trois crises majeures, la crise céréalière, la crise de l’élevage et la crise minière. Pendant cette période la moitié du gouvernement m’a remis sa démission, et contre vents et marées, je me suis accroché au désir de servir le Peuple dont j’avais la charge. Entouré de quelques conseillers et maires loyaux, nous avons pris à bras le corps la problématique du manque de cultures en matière de blé et de maïs ; cette crise passée, celle du bétail se régla avec l’appui de mon Bailli en quelques jours. Quand à celle des mines, j’ai pris le courage d’écrire à Sa Majesté le Roy, et de lui exposé l’état dans lequel étaient notre bassin minier. Suite à une audience privée, le Roy envoya ses ingénieurs pour la remise en état de toutes nos mines et carrières. Pendant cette période, j’ai mis fin à mes activités au sein de la Hérauderie Royale.

Fin avril 1454, je fus réélu au Conseil Comtal et reçu la charge de Connétable, par le Comte Alandaros. De plus je pris le rang de Colonel de l’Ost Languedocienne afin de continuer ma carrière militaire.

Récemment avec le concours de Monseigneur Lorgol, Archevêque de Narbonne, un Concordat fut signé, entre l’Archevêché et le Comté, réaffirmant l’autorité de l’Eglise d’Aristote, tout en octroyant certains droits aux minorités religieuses. Création d’un Tribunal Ecclésiastique de Première Instance pour juger les hérésies, et devant mon dévouement et mon désir de servir l’Eglise, l’Archevêque vient de me nommer Archidiacre de Narbonne, afin de le seconder dans sa tâche.

Riche de toute cette expérience, j’ai demandé au Comte Dugesglin du Périgord de bien vouloir me parrainer. Il me répondit par l’affirmative, afin de pouvoir mettre mon énergie et mon savoir au service de la Couronne de France.

Je remercie la Haute Assemblée du temps qu’elle a bien voulu accorder à mon humble demande.

Castel Familial de Couiza, Comté du Languedoc
En ce 5ème jour du mois de mai de l’an de grâce 1454.

Votre humble et dévoué serviteur,
Charles de Bourbon, Comte de Joyeuse